Les élus Snec-CFTC ont rappelé en CCMMEP que c’est sur la base d’un nombre très limité de cas choisis par lui que le Ministère a décidé de « raboter » significativement le régime additionnel de retraite des maîtres. Ils ont déploré l’absence de suite donnée à sa demande récurrente d’étude sérieuse quant aux différences réelles de prestations retraite perçues par les maîtres du privé et leurs homologues fonctionnaires à carrière comparable.
- le droit de cotiser à temps complet pour les maîtres travaillant à temps partiel ou incomplet ;
- la prise en compte des trimestres acquis dans la période de début de carrière pour les maîtres qui n’ont été rémunérés qu’à partir du mois janvier de l’année civile suivant le début de leur activité car les maîtres n’ont pas à subir les conséquence des retards de versement de la rémunération dont ils ne sont pas responsables ;
- le maintien de la garantie minimale de points (elle permet aux maîtres de cotiser à la retraite des cadres faute d’avoir une rémunération suffisantes pour être considéré comme cadres) ;
- la reconduction de la convention AGFF sans laquelle les maîtres se verront imputer une cotisation supplémentaires diminuant, une nouvelle fois, leur pouvoir d’achat (d’autant plus fortement que selon l’Insee les prix ont augmenté de 1,8 % sur les 12 derniers mois) ;
- le retour au régime ARRCO-AGIRC pour tous les maîtres.
62 ans : C’est l’âge légal de départ à la retraite pour les personnes nées à partir de 1955. Pour pouvoir prendre votre retraite, vous devez avoir atteint un âge minimum légal qui dépend de votre année de naissance et du régime auquel vous appartenez. En cas de carrière longue, dite pénible ou encore de handicap, Il est néanmoins possible de partir avant cet âge légal. Par ailleurs, partir à l’âge légal ne garantit pas d’obtenir pour autant une pension de retraite à taux plein si vous n’avez pas tous les trimestres requis. Cette condition de trimestres est cependant levée dès lors que vous partez après 67ans, âge du taux plein automatique. Explications.
Trimestres cotisés minimum pour taux plein | Age de départ à la retraite | Age de départ en retraite à taux plein sans condition de trimestres | |
1948 ou avant | 160 trimestres | 60 ans | 65 ans |
1949 | 161 trimestres | 60 ans | |
1950 | 162 trimestres | 60 ans | |
Avant le 1er juillet 1951 | 163 trimestres | 60 ans | |
Entre le 1er juillet et le 31 décembre 1951 | 163 trimestres | 60 ans et 4 mois | 65 ans et 4 mois |
1952 | 164 trimestres | 60 ans et 9 mois | 65 ans et 9 mois |
1953 | 165 trimestres | 61 ans et 2 mois | 66 ans et 2 mois |
1954 | 165 trimestres | 61 ans et 7 mois | 66 ans et 7 mois |
1955 – 1957 | 166 trimestres | 62 ans | 67 ans |
1958 / 1960 | 167 trimestres | 62 ans | |
1961 / 1963 | 168 trimestres | 62 ans | |
1964 / 1966 | 169 trimestres | 62 ans | |
1967 / 1969 | 170 trimestres | 62 ans | |
1970 / 1972 | 171 trimestres | 62 ans | |
A partir de 1973 | 172 trimestres | 62 ans |
Les personnes ayant commencé à travailler très jeune (entre 14 et 20 ans) peuvent partir à la retraite avant l’âge légal, à certaines conditions. Avant 2011, l’âge légal de la retraite s’élevait à 60 ans et il était possible de partir en retraite anticipée pour carrière longue entre 56 et 59 ans. Depuis 2011, l’âge légal s’élève progressivement à 62 ans et les âges de retraite anticipée pour carrière longue augmentent également.
Toutefois, pour pouvoir bénéficier d’un départ anticipé, il est possible de comptabiliser, dans sa durée d’assurance cotisée, depuis le 1er avril 2014 :
- jusqu’à 4 trimestres de congé maladie et accident du travail,
- jusqu’à 4 trimestres de service militaire,
- jusqu’à 4 trimestres de chômage indemnisé,
- tous les trimestres de congé maternité,
- jusqu’à 2 trimestres d’invalidité,
- tous les trimestres qui seront acquis au titre du dispositif “prévention de la pénibilité”
Date de naissance | Age de départ en retraite | Nombre de trimestres cotisés | Carrière commencée avant… |
1952 | 60 ans et 9 mois | – | – |
60 ans | 164 | 20 ans | |
59 ans et 4 mois | 164 | 17 ans | |
1953 | 61 ans et 2 mois | – | – |
60 ans | 165 | 20 ans | |
59 ans et 8 mois | 165 | 17 ans | |
58 ans et 4 mois | 169 | 16 ans | |
56 ans | 173 | 16 ans | |
1954 | 61 ans et 7mois | – | – |
60 ans | 165 | 20 ans | |
58 ans et 8 mois | 169 | 16 ans | |
56 ans | 173 | 16 ans | |
1955 | 62 ans | – | – |
60 ans | 166 | 20 ans | |
59 ans | 170 | 16 ans | |
56 ans et 4 mois | 174 | 16 ans | |
1956 | 62 ans | – | – |
60 ans | 166 | 20 ans | |
59 ans et 4 mois | 170 | 16 ans | |
56 ans et 8 mois | 174 | 16 ans | |
1957 | 62 ans | – | – |
60 ans | 166 | 20 ans | |
59 ans et 8 mois | 166 | 16 ans | |
57 ans | 174 | 16 ans | |
1958 | 62 ans | – | – |
60 ans | 167 | 20 ans | |
57 ans et 4 mois | 175 | 16 ans | |
1959 | 62 ans | – | – |
60 ans | 167 | 20 ans | |
57 ans et 8 mois | 175 | 16 ans | |
A partir de 1960 | 62 ans | – | – |
60 ans | 167 | 20 ans | |
58 ans | 175 | 16 ans |
Le Snec-CFTC offre un service d’évaluation des retraites à ses adhérents. Prenez contact avec un responsable départemental
Puis-je bénéficier de la retraite progressive ?
3 conditions sont nécessaires :
– avoir au moins 60 ans ;
– justifier de 150 trimestres validés ;
– travailler à temps partiel entre 40 % et 80 % d’un temps plein (au moins 50% pour les enseignants).
Quelles sont les démarches et auprès de quels organismes ?
- Les enseignants
- Remplir le formulaire de demande de Temps partiel sur Autorisation (TPA) sous couvert du Chef d’établissement et le renvoyer aux services académiques. Le service du TPA prendra effet au 1er septembre de l’année suivante.
- Parallèlement, faire la demande d’un dossier de retraite progressive auprès de la CNAV ou CARSAT et également auprès des caisses complémentaires (AGIRC-ARRCO). Bien préciser qu’il ne s’agit que d’une liquidation partielle.
- Les salariés OGEC
Le salarié doit demander une modification de son contrat de travail auprès de son employeur.
Quel montant de pension vais-je toucher ?
La fraction de retraite dépend de la durée de travail.
Par exemple:
– si vous travaillez à 60%, vous percevrez 60% de votre salaire;
– vous toucherez 40% de la retraite à laquelle vous auriez droit aujourd’hui (calcul sur les 25 meilleures années affectées d’un éventuel coefficient de minoration selon votre âge et le nombre de trimestres validés )
Pendant la durée de la retraite progressive, l’assuré continue à valider 4 trimestres par an et des points Agirc-Arrco. Une décote peut être appliquée mais un recalcul sera effectué lors du départ définitif à la retraite.
En retraite progressive vous ne touchez pas la retraite additionnelle.
Nous préconisons donc aux adhérents de faire une demande d’évaluation retraite au début de l’année scolaire précédente auprès de notre service afin d’estimer au plus juste le montant de la retraite progressive et de prendre la bonne décision.
Les adhérents au Snec-CFTC qui souhaitent réaliser une estimation de leur retraite doivent prendre contact avec les responsables bretons du Snec-CFTC.