Ne pas perdre ses racines…
Jeudi 8 avril, une proposition de loi, portée par le député du Morbihan Paul Molac, était largement adoptée par 247 voix pour, 76 contre et 19 abstentions.
Ce texte contient deux idées majeures pour l’enseignement des langues régionales.
La possibilité de développer la pratique de l’enseignement immersif, méthode d’enseignement déjà pratiquée par certaines écoles associatives et quelques écoles publiques expérimentales. L’adoption de ce texte offre donc une reconnaissance de cette méthode d’acquisition des langues, “sans préjudice de l’objectif d’une bonne connaissance de la langue française”, comme le précise le texte.
Le texte de loi adopté, visant à protéger les langues régionales, fait obligation aux communes ne proposant pas d’enseignement en langue régionale sur leur territoire de verser le forfait scolaire aux écoles privées dispensant ce service. Ceci permet aux familles d’avoir une liberté de choix supplémentaire dans l’éducation de leurs enfants.
Comment comprendre qu’un texte aussi largement adopté ait fait l’objet, le 22 avril, d’une saisine d’une soixantaine de députés, proches de M. Blanquer, opposés à ce texte ?
Ce manque de respect de ce que peut représenter un vote ne peut être compris.
Le Snec-CFTC Bretagne voit dans cette proposition de loi une avancée dans la préservation des langues régionales, la liberté d’enseignement et d’éducation.
