Le Snec-CFTC alerte les directeurs diocésains

Le Snec-CFTC alerte les directeurs diocésains de Bretagne qu’il fera remonter aux autorités rectorales comme à eux-mêmes toutes les situations inacceptables qui correspondraient à un manquement évident de mise en application du protocole sanitaire.

          

 

A l’attention de :

 

Madame Françoise GAUTIER, Directrice diocésaine des Côtes d’Armor,

Monsieur Patrick Lamour, Directeur diocésain du Finistère,

Monsieur Stéphane GOURAUD, Directeur diocésain du Morbihan,

Monsieur Michel PELLE, Directeur diocésain de l’Ille & Vilaine

 

                                                                                                                   Rennes le 12 novembre 2020

Madame, Messieurs,

Notre pays traverse depuis plusieurs mois une crise sanitaire sans précédent. La seconde vague tant redoutée est bien présente et n’échappe pas à nos établissements. Ainsi, après une fin de période où les personnels étaient fatigués, on vient de vivre une rentrée particulièrement tendue : entre la mise en place du nouveau protocole sanitaire « renforcé » et l’imbroglio autour de l’hommage à M. Samuel Paty, les attentats terroristes, les enseignants ont logiquement le sentiment d’être les sacrifiés de cette double crise sanitaire et sécuritaire.   

Dans ce contexte bien exceptionnel, le Snec-CFTC est conscient…    

  • que la mise en application de ce protocole est particulièrement difficile pour les établissements, notamment pour les nombreux petits établissements du premier degré dans l’académie.
  • que les chefs d’établissements sont en première ligne dans cette crise sanitaire.
  • que c’est à chacun d’agir, de son côté et avec les autres, pour aider à traverser cette crise.
  • que, face à un contexte sécuritaire tendu et tandis que le monde enseignants a été directement touché, l’union est plus forte que la division.
  • que cette organisation est un poids supplémentaire pour les finances des établissements.

De même, nous réaffirmons notre volonté de faire vivre le dialogue social, notamment au sein des instances représentatives des personnels qui doivent demeurer le premier lieu de dialogue et de facilitation des relations de travail dans l’établissement. 

Mais surtout, nous réaffirmons que rien ne vaut une vie humaine et que tout doit être mis en œuvre pour protéger tous les membres de nos communautés éducatives. 

Dès lors, vous comprendrez aisément que nous ne manquerons pas de faire remonter aux autorités rectorales comme à vous-mêmes toutes les situations inacceptables qui correspondraient à un manquement évident de mise en application du protocole.

 Parmi les points sur lesquels nous insistons et qui retiendront toute notre attention : 

  • Le protocole prévoit un nettoyage des sols et des grandes surfaces au minimum au moins une fois par jour et une désinfection des surfaces de contact plusieurs fois par jour. Si les enseignants, comme les élèves en second degré, peuvent être sollicités pour faciliter le travail des personnels salariés de l’OGEC, ces tâches ne sauraient leur être imposées et surtout retomber sur leur seule responsabilité. A cet égard, force est de constater que la crise révèle parfaitement les manques de personnels déjà constatés dans certains établissements. C’est également la démonstration des limites du recours aux sociétés prestataires lorsque ces tâches ont été externalisées. Des recrutements sont parfois plus que nécessaires pour venir en aide à un personnel déjà débordé. Le recours à des services civiques, la solidarité entre établissements ou le soutien des fonds de cohésion diocésains sont des pistes qui doivent être développées au plus vite.
  • Les personnels salariés des établissements doivent se voir équipés de masques fournis par leur employeur.
  • Les personnels enseignants vulnérables doivent pouvoir, comme le prévoient les textes, être autorisés à exercer leur enseignement à distance, ou, si cela n’est pas possible, en ASA.
  • Les réunions de parents ne peuvent être organisées dans leur format habituel. Les enseignants doivent être autorisés à participer à un conseil de classe ou à une concertation d’équipe en distanciel. Il convient d’éviter qu’un enseignant ne soit contraint de rester dans son établissement, en portant le masque, au-delà de ses heures de cours de la journée pour participer à une réunion.
  • L’aération des locaux est une nécessité absolue. Les salles qui ne pourraient pas être correctement ventilées ne doivent pas être utilisées.
  • Lorsque cela est jugée nécessaire par les équipes, le plan de continuité pédagogique qui prévoit un fonctionnement par demi-groupe doit être mis en application.
  • Des réceptacles hermétiques pour les masques et les mouchoirs usagés doivent être installés dans plusieurs endroits des établissements.

Nous profitons enfin de ce courrier pour solliciter l’organisation de rencontres multilatérales régulières pour évoquer cette crise sanitaire et ses effets sur nos établissements, afin de permettre à chacun de traverser cette crise dans un esprit de dialogue constructif et bienveillant au service de tous les membres de nos communautés éducatives. 

Nous savons compter sur vous pour mettre en œuvre toute l’énergie nécessaire pour aider les établissements à traverser au mieux cette période. C’est également notre volonté. 

 

Bien respectueusement,

 

Christophe NYS

Délégué Académique

Snec-CFTC Bretagne